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Marie-Sissi Labrèche

Ma méthode d’écriture : écrire là où ça fait mal

Biographie : Marie-Sissi Labrèche est née le 23 octobre 1969 à Montréal, elle a fait des études, je cite « slalom », psychologie, sexologie, histoire, pour aboutir enfin en littérature ; elle termine sa maîtrise en création littéraire sur le roman, et en particulier l’autofiction, à l’Université du Québec à Montréal. Elle n’a que dix-sept ans, quand la jeune Montréalaise commence à lire La grosse femme d’à côté est enceinte de Michel Tremblay. C’est la révélation. Elle se tourne vers la littérature et obtient une maîtrise en création littéraire. Elle n’a cessé d’écrire depuis, pour notre plus grand bonheur. En parallèle, elle est journaliste pigiste pour des magazines. Plusieurs de ses nouvelles ont été publiées dans des revues littéraires québécoises.
  • Borderline (2000)
  • La Brèche (2002)
  • Montréal, la marge au cœur (2004)
  • La Lune dans un HLM (2006)
  • Psy malgré moi (2009)
  • Amour et autres violences (2012)
  • La Vie sur Mars (2014)
  • Un roman au four (2025)
  • La pirate (album jeunesse, 2025)
09/06/2025

Marie-Sissi Labrèche

Ma méthode d’écriture : écrire là où ça fait mal

Biographie : Marie-Sissi Labrèche est née le 23 octobre 1969 à Montréal, elle a fait des études, je cite « slalom », psychologie, sexologie, histoire, pour aboutir enfin en littérature ; elle termine sa maîtrise en création littéraire sur le roman, et en particulier l’autofiction, à l’Université du Québec à Montréal. Elle n’a que dix-sept ans, quand la jeune Montréalaise commence à lire La grosse femme d’à côté est enceinte de Michel Tremblay. C’est la révélation. Elle se tourne vers la littérature et obtient une maîtrise en création littéraire. Elle n’a cessé d’écrire depuis, pour notre plus grand bonheur. En parallèle, elle est journaliste pigiste pour des magazines. Plusieurs de ses nouvelles ont été publiées dans des revues littéraires québécoises.
  • Borderline (2000)
  • La Brèche (2002)
  • Montréal, la marge au cœur (2004)
  • La Lune dans un HLM (2006)
  • Psy malgré moi (2009)
  • Amour et autres violences (2012)
  • La Vie sur Mars (2014)
  • Un roman au four (2025)
  • La pirate (album jeunesse, 2025)

Biographie :

Marie-Sissi Labrèche est née le 23 octobre 1969 à Montréal, elle a fait des études, je cite « slalom », psychologie, sexologie, histoire, pour aboutir enfin en littérature ; elle termine sa maîtrise en création littéraire sur le roman, et en particulier l’autofiction, à l’Université du Québec à Montréal.

Elle n’a que dix-sept ans, quand la jeune Montréalaise commence à lire La grosse femme d’à côté est enceinte de Michel Tremblay. C’est la révélation. Elle se tourne vers la littérature et obtient une maîtrise en création littéraire. Elle n’a cessé d’écrire depuis, pour notre plus grand bonheur.

En parallèle, elle est journaliste pigiste pour des magazines. Plusieurs de ses nouvelles ont été publiées dans des revues littéraires québécoises.

  • Borderline (2000)
  • La Brèche (2002)
  • Montréal, la marge au cœur (2004)
  • La Lune dans un HLM (2006)
  • Psy malgré moi (2009)
  • Amour et autres violences (2012)
  • La Vie sur Mars (2014)
  • Un roman au four (2025)
  • La pirate (album jeunesse, 2025)
09/06/2025

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Transcription de l'épisode

Si vous voulez lire un bon roman, Un roman au four, est peut-être celui qui va assouvir votre soif de lecture. C’est une autofiction publiée chez Leméac, et dans ce roman, l’auteure tente d’écrire un roman, mais se heurte à l’épuisement lié aux tâches domestiques, aux bruits de la maisonnée et aux attentes diffuses des autres.

Marie-Sissi Labrèche a fait paraître cinq romans, un recueil de nouvelles ainsi qu’une série de treize titres pour adolescents intitulée Psy malgré moi. Elle a coscénarisé ses deux premiers romans, Borderline et La brèche.

Dans ce roman, Marie-Sissi Labrèche dépeint le quotidien surchargé d’une écrivaine. Prise entre un mari absorbé par son travail, une adolescente victime d’intimidation, un voisinage bruyant et les innombrables tâches ménagères, elle tente de préserver son espace créatif et de mener à terme son roman en cours d’écriture.

Échos Littéraires : Mme Labrèche, bonjour. Avant toute chose, un gros merci d’avoir accepté cette entrevue pour Échos Littéraires. J’ai presque envie de commencer mes questions par : Êtes-vous comme ça ? Une mère qui voudrait écrire, mais qui est empêchée par diverses tâches quotidiennes : Comme le linge sale qui s’empile, les draps à changer, la toilette à nettoyer, les repas santé à préparer, les légumes à éplucher, les viandes à décongeler… C’est énorme ?

Marie-Sissi Labrèche : Eh oui, comme un grand nombre de femmes, surtout, j’ai deux boulots : écrire (enseigner, rédiger des articles…) et faire rouler la maison toute seule. Oui, je suis ce genre de femme qui se voue un peu trop pour les siens. Mais il m’arrive de me questionner si cette manière de me dévouer pour les miens me sert peut-être d’excuse pour ne pas écrire plus. Mais quand je regarde comment ça roule dans la maison, dans notre quotidien familial, je me rends bien compte que si je ne fais rien, rien ne sera fait.

Échos Littéraires : Je vous avoue que je suis resté un bon moment à essayer de répondre à votre question : Comment demeurer un individu créateur quand on est seul à tenir la maison et à veiller sur sa famille – C’est quoi la solution à votre avis ?

Marie-Sissi Labrèche : Mon besoin, d’écrire, de jeter sur papier mon monde intérieur est vital. Quand il se fait trop présent, je n’ai plus le choix, il faut que ça sorte. Je trouve alors les moments qu’il faut pour écrire. Le reste du temps, je fais le ménage, la popote et je suis un vrai légume sur mon sofa !

Échos Littéraires : Il y a vingt-cinq ans, cette année, vous faisiez paraître, à 30 ans, Borderline, votre première autofiction qui n’était pas passée inaperçue. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sur les ponts. Avec ‘’Un roman au four,’’ vous vous penchez sur l’espace que les femmes doivent arracher à la routine pour créer. Pensez-vous que la femme a encore du terrain à rattraper dans ce domaine ?

Marie-Sissi Labrèche : Oh oui, tellement. Mais elle ne devrait pas avoir à rattraper ce terrain, cela devait être convenu d’emblée qu’elle y a droit, que c’est normal que dans un couple, les deux mettent les mains à la pâte. Autour de moi, je vois bien que quand les hommes ont un travail à faire, il n’y a que cela qui compte, plus du tout la maison, plus de tous les courses, plus du tout la popote, plus du tout les enfants avec leurs 148 collations, il n y a que leur travail. Il ferme la porte du bureau et plus rien d’autre n’existe, et ça, cette fermeture de porte, on dirait que pour nous les femmes, elle est beaucoup plus difficile à faire.

Échos Littéraires : J’aime beaucoup vous lire, car vous écrivez avec franchise et avec cœur. C’est ce que beaucoup de lecteurs adorent chez vous. C’est aussi cette hypersensibilité qui vous guide, qui vous nourrit. D’où vous vient cette forte conviction ?

Marie-Sissi Labrèche : Je ne sais pas exactement. Peut-être du fait, que j’ai compris qu’il y a longtemps que j’étais pleine de failles (failles dans mon éducation, je n’ai pas fréquenté de bonnes école, faille dans mon milieu, il n’y avait pas de culture…et qu’il fallait que je les assume pour avancer. Alors j’ai décidé de les exposer au lieu de les cacher.

Échos Littéraires : Dans  »Un roman au four », l’héroïne rêve de lenteur, d’accalmie, en somme, faire une énorme pause. Justement, est-ce que cette fougue, n’est pas essentielle à la littérature et à la création féminine ?

Marie-Sissi Labrèche : Non, je ne pense pas. Ce qui peut sembler être de la fougue est, je pense, mon besoin de crier mon mécontentement. Ma méthode d’écriture a toujours été écrire là où ça fait mal. Écrire sur ce qui me dérange, m’embête, me met en maudit. Autrement, il n’y a pas trop de fougue dans ma vie, c’est même tout le contraire. Très stable, et même ennuyeux.

Échos Littéraires : Je vous cite : ce n’est pas évident d’écrire au Québec où, la lecture décline, il est de plus en plus rare de pouvoir vivre de sa plume. Pourquoi à votre avis ?

Marie-Sissi Labrèche : Au Québec, nous n’avons qu’un petit bassin de lectorat. On n’est pas nombreux. Vivre de sa plume en publiant des romans est presqu’impossible, du moins sur une longue durée. Pas assez d’acheteurs potentiels. Et puis, il y a les écrans qui prennent toute la place. Comment rivaliser avec Netflix ?

Échos Littéraires : Vous faites aussi le parallèle avec la France et les intermittents du spectacle. Vous dites que s’il y avait une paye de base pour tout le monde, il y aurait beaucoup moins de névroses, beaucoup moins de conflits familiaux, les artistes pourraient tellement plus créer. Qu’est-ce qui pourrait aider cette cause à avancer chez les politiques. Est-ce une large mobilisation, est-ce une adhésion pancanadienne ?

Marie-Sissi Labrèche : Je pense qu’il faudrait une grande volonté politique pour y parvenir. Malheureusement, ce n’est pas demain que ça arrivera.

Échos Littéraires : Merci infiniment, pour ce moment, ce fut un grand plaisir !

Marie-Sissi Labrèche : Merci à vous !

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