Julie Beausoleil, productrice télé à Montréal, voit sa vie s’écrouler après une faute. Rejetée, elle se réfugie au Mexique. Là-bas, une mission improbable avec un petit chien pourrait lui redonner espoir et l’aider à se reconstruire. Un séjour qui se transforme en road trip humanitaire fait de rencontres aussi désarmantes que bienfaisantes.

On connaissait la formidable actrice, la comédienne adorée du public. Parallèlement à ses projets au théâtre et à la télé, Geneviève Brouillette vient de signer son premier roman,  »Traverser la tempête avec un sombrero ».

Échos Littéraires : Geneviève, bonjour, merci mille fois d’avoir accepté notre invitation pour les lecteurs d’Échos littéraires. Durant votre vie, vous avez toujours écrit, mais là, vous aviez un beau défi, car vous n’aviez fait que cela avec ce roman, le vôtre. C’est un cadeau que vous vous êtes offert finalement, c’était quoi le déclic pour faire le saut ?

Geneviève Brouillette : C’est le personnage de Julie qui m’est venu à l’esprit au départ. Je me suis d’abord dit que j’allais écrire une nouvelle. C’était moins impressionnant que d’attaquer un roman. Mais au fil de l’écriture, j’ai bien dû me rendre à l’évidence qu’il y avait plus à dire sur cette femme que je le présumais. Et la nouvelle s’est transformée en roman

Échos Littéraires : La grande actrice qui est en vous a passé 35 ans de sa vie à recevoir des synopsis, des scénarios, là, vous étiez maître à bord, c’est vous-même qui avait décidé de vous lancer seule dans cette aventure. Comment ça se passe cette prise de conscience, est-ce qu’on a envie de se convaincre soi-même ? Ou bien les autres ?

Geneviève Brouillette :  peut-être que si j’avais commencé plus jeune, j’aurais senti le besoin de convaincre des gens, mais non, à ce stade-ci de ma vie, j’avais juste envie d’écrire exactement le livre qui me plait, tant pis pour ceux qui n’aiment pas. C’est incroyablement libérateur.

Échos Littéraires : Le livre est une bouffée d’espoir, un livre très touchant qui parle certes d’échecs, mais il aborde surtout cette formidable capacité de se relever. Julie, le personnage principal, est particulière. Comment est née Julie ?

Geneviève Brouillette : c’est difficile à expliquer. Elle m’est apparue assez clairement dès le départ. Autant dans ses forces que ses vulnérabilités. Il faut croire qu’elle sommeillait au fond de mon inconscient depuis longtemps.

Échos Littéraires : Le roman nous dévoile aussi avec lucidité la complexité des relations humaines tout comme l’image de la femme dans une société brouillée par les réseaux sociaux. En souffre-t-on même en 2025 ?

Geneviève Brouillette : surement plus que jamais avec, en plus, l’avènement de l’IA qui menace de plus en plus la vérité. Chaque sphère de notre vie se transforme en représentation. On peut être enregistré, filmé à tout moment, cela peut être diffusé hors contexte et raconter des histoires bien différentes de ce qu’étaient nos intentions réelles.

Échos Littéraires : À la fin du livre, vous avez laissé une adresse, pour les lecteurs qui ont envie de poursuivre la discussion avec vous, vous avez d’ailleurs reçu une centaine de messages, qu’est-ce qu’ils vous disent les électeurs ?

Geneviève Brouillette : Qu’ils veulent une suite!  Ce qui n’est pas dans mes plans pour l’instant. Qu’ils l’ont lu en quelques jours. Que le livre leur ait fait du bien, leur a remonté le moral.

Échos Littéraires : Je sais que vous avez travaillé fort pour ce roman. Vous avez eu aussi pas mal d’échos positif, est-ce à dire que nous verrons un second roman de Geneviève Brouillette ?

Geneviève Brouillette : oui ! Sans aucun doute. Je travaille déjà sur une nouvelle histoire.

Échos Littéraires : Merci beaucoup pour votre temps, je rappelle qu’on peut vous voir dans la série Indéfendable.

Geneviève Brouillette : Merci ! Ça m’a fait plaisir !