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Michel Jean

La littérature autochtone est riche de sa diversité.

Michel Jean, né en 1960 à Alma (Québec), est un écrivain, journaliste, chef d’antenne et animateur d’origine innue, issu de la communauté de Mashteuiatsh au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Titulaire d’une maîtrise en histoire de l’Université du Québec à Montréal, il a mené une carrière de journaliste dès 1985, occupant des postes majeurs à Radio-Canada, TVA et RDI, et s’est illustré comme chef d’antenne et reporter d’enquête. Il a pris sa retraite du journalisme en août 2024 après 40 ans de carrière.

Parallèlement à sa carrière médiatique, Michel Jean s’est imposé comme une voix littéraire majeure, abordant dans ses romans les réalités autochtones, l’histoire et la mémoire des Premières Nations, ainsi que des enjeux sociaux contemporains. Il est reconnu pour la sensibilité de son écriture et sa contribution à la visibilité des peuples autochtones au Québec.

Bibliographie:

  • JE – Le guide de survie du consommateur québécois (2007)
  • Envoyé spécial (2008)
  • Un monde mort comme la lune (2009)
  • Une vie à aimer (2010)
  • Elle et nous (2012)
  • Tsunamis (2012)
  • Le vent en parle encore (2013)
  • Pourquoi cours-tu comme ça ? (2014, direction de recueil)
  • Maikan (2015)
  • Atuk, elle et nous (2016)
  • Kukum (2019, Prix France-Québec 2020)
  • Tiohtiá:ke (2021)
  • Wapke (2021, direction de recueil)
  • Qimmik (2023)
29/06/2024

Michel Jean

La littérature autochtone est riche de sa diversité.

Michel Jean, né en 1960 à Alma (Québec), est un écrivain, journaliste, chef d’antenne et animateur d’origine innue, issu de la communauté de Mashteuiatsh au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Titulaire d’une maîtrise en histoire de l’Université du Québec à Montréal, il a mené une carrière de journaliste dès 1985, occupant des postes majeurs à Radio-Canada, TVA et RDI, et s’est illustré comme chef d’antenne et reporter d’enquête. Il a pris sa retraite du journalisme en août 2024 après 40 ans de carrière.

Parallèlement à sa carrière médiatique, Michel Jean s’est imposé comme une voix littéraire majeure, abordant dans ses romans les réalités autochtones, l’histoire et la mémoire des Premières Nations, ainsi que des enjeux sociaux contemporains. Il est reconnu pour la sensibilité de son écriture et sa contribution à la visibilité des peuples autochtones au Québec.

Bibliographie:

  • JE – Le guide de survie du consommateur québécois (2007)
  • Envoyé spécial (2008)
  • Un monde mort comme la lune (2009)
  • Une vie à aimer (2010)
  • Elle et nous (2012)
  • Tsunamis (2012)
  • Le vent en parle encore (2013)
  • Pourquoi cours-tu comme ça ? (2014, direction de recueil)
  • Maikan (2015)
  • Atuk, elle et nous (2016)
  • Kukum (2019, Prix France-Québec 2020)
  • Tiohtiá:ke (2021)
  • Wapke (2021, direction de recueil)
  • Qimmik (2023)

Michel Jean, né en 1960 à Alma (Québec), est un écrivain, journaliste, chef d’antenne et animateur d’origine innue, issu de la communauté de Mashteuiatsh au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Titulaire d’une maîtrise en histoire de l’Université du Québec à Montréal, il a mené une carrière de journaliste dès 1985, occupant des postes majeurs à Radio-Canada, TVA et RDI, et s’est illustré comme chef d’antenne et reporter d’enquête. Il a pris sa retraite du journalisme en août 2024 après 40 ans de carrière.

Parallèlement à sa carrière médiatique, Michel Jean s’est imposé comme une voix littéraire majeure, abordant dans ses romans les réalités autochtones, l’histoire et la mémoire des Premières Nations, ainsi que des enjeux sociaux contemporains. Il est reconnu pour la sensibilité de son écriture et sa contribution à la visibilité des peuples autochtones au Québec.

Bibliographie:

  • JE – Le guide de survie du consommateur québécois (2007)
  • Envoyé spécial (2008)
  • Un monde mort comme la lune (2009)
  • Une vie à aimer (2010)
  • Elle et nous (2012)
  • Tsunamis (2012)
  • Le vent en parle encore (2013)
  • Pourquoi cours-tu comme ça ? (2014, direction de recueil)
  • Maikan (2015)
  • Atuk, elle et nous (2016)
  • Kukum (2019, Prix France-Québec 2020)
  • Tiohtiá:ke (2021)
  • Wapke (2021, direction de recueil)
  • Qimmik (2023)
29/06/2024

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Transcription de l'épisode

Qimmik, est d’abord un drame historique, un roman contemplatif ou les époques se chevauchent. Celui-ci porte sur un pan tragique de l’histoire canadienne, celui du massacre des chiens de traîneau du Grand Nord commis par les forces de l’ordre dans les années 1950. Un roman vérité, un roman sensible. Qimmik, c’est aussi l’histoire d’un territoire majestueux que les gouvernements ont voulu soumettre, lui et ceux qui l’habitent. Quel qu’en soit le prix. Le journaliste et écrivain raconte davantage sur les conséquences de cette barbarie. C’est aussi, pour l’écrivain de Kukum, un prétexte pour parler du territoire, un sujet de prédilection pour lui.

Échos littéraires:  Bonjour Michel, C’est un livre poignant et qui devait être écrit. Un livre pour la mémoire et vous l’avez si bien écrit. Vous racontez un pan tragique de l’histoire canadienne, celui du massacre des chiens de traîneau du Grand Nord commis par les forces de l’ordre. Pourquoi avoir voulu partager cette information, tellement importante et que beaucoup, ignore ?

Michel Jean: Bonjour, Beaucoup de Québécois ont l’impression que la colonisation n’est que l’affaire du Canada anglais. Ils disent que les pensionnats et la loi sur les Indiens ont été créés par les « Anglais », par le gouvernement fédéral, pas le Québec. Et je réponds souvent ; « Et les Inuit ». Ces derniers ne sont pas soumis à la loi sur les Indiens. Ils ont été sédentarisés de force récemment dans les années 1960 par le Québec. L’idée n’est pas de blâmer mais de rappeler que la colonisation de l’Amérique s’est faite en anglais, espagnol, portugais ET en français. Cela fait partie de l’histoire québécoise. Il faut le savoir. Cela aide à comprendre notre société actuelle.

Échos littéraires:  Vous dites, avec humilité, que vous ne vouliez pas prendre parti, ni blâmer personne, encore moins chercher un coupable. Vous racontez cependant une situation basée sur des faits, en invitant le lecteur à faire son propre cheminement. Est-ce aussi une invitation à l’impliquer pour qu’il approfondisse la lecture et du coup la réflexion sur ce qui s’est passé ?

Michel Jean: Je me vois comme la personne qui entre dans la pièce et ouvre la lumière. Vous réalisez alors qu’il y a des blattes. Pour vous en débarrasser, vous avez le choix. Sois vous tuez les blattes, soit vous refermez la lumière. Dans les deux cas, vous ne voyez plus les insectes. Mes romans racontent des histoires où il y a des éléments de vérité, sociale, politique ou culturelle. Ce n’est ni des sermons ni des textes militants. Ce ne sont que des romans qui parlent de notre réalité. Je laisse les lectrices et lecteurs se faire leur propre idée ensuite. Je leur fais confiance.

Échos littéraires: Vous êtes membre de la communauté de Mashteuiatsh, vous aimez citer Joséphine Bacon : Si on ne raconte pas nos histoires, qui va le faire à notre place ? Pensez-vous que l’histoire a été suffisamment racontée, ou bien qu’il reste encore à écrire sur les premières nations ?

Michel Jean: Il reste tant à dire. Je ne suis pas le seul. La littérature autochtone est riche de sa diversité. Mais en même temps, on peut écrire sur autre chose quand on est autochtones. Comme tout le monde. Mais pour l’instant, j’ai l’impression que la littérature nous donne la liberté de parole que nous avons longtemps espérée.

Échos littéraires:  Vous êtes chef d’antenne à TVA, vous êtes le seul Autochtone dans ce poste au Québec. Vous dites que durant votre longue et belle carrière de journaliste, vous avez souvenance d’une époque pas si lointaine où révéler son identité n’était pas bien accepté par des collègues ou de la hiérarchie. Vous dites d’ailleurs, que vous avez entendu cette phrase au moins une fois dans toutes les salles de rédaction : « Michel, les histoires d’Indiens, ça n’intéresse personne » : Est-ce que les choses ont changé, notamment depuis la parution de vos livres ? Est-ce que les choses ont évolué ?

Michel Jean: Cette phrase, je l’ai entendue dans toutes les rédactions où j’ai travaillé. Il y a quelques semaines, j’étais dans un souper en Espagne avec des éditeurs québécois. L’un d’entre eux, un éditeur très respecté, se plaignait que le système de subventions gouvernementales leur demande de publier des écrivaines ou écrivains autochtones. Il a dit « ¨Ça ne marche pas les romans autochtones au Québec ». Ça ressemble pas mal à « les affaires d’Indiens, ça n’intéresse personne. » Les choses changent et je vois beaucoup d’évolution et de progrès. Mais il en reste pas mal à faire. Je ne crois pas que le milieu littéraire québécois, par exemple, soit aussi ouvert qu’il le croit.

Échos littéraires:  Vous faites le constat qu’en dix ans, la situation des Autochtones au Québec a sensiblement évolué. Il y a eu, depuis, le dépôt du rapport de la Commission de vérité et réconciliation, la mise en lumière du système des pensionnats et la mort de Joyce Echaquan. Cette tragédie, qui nous a beaucoup touchées, a permis d’ouvrir les cœurs et les yeux. Vous dites qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire, notamment dans les médias québécois, en ce qui concerne l’embauche des Autochtones. Si on vous nomme demain à un poste décisionnel, que ferez-vous de différents justement ?

Michel Jean: D’abord, les postes décisionnels ne m’intéressent pas. Ma contribution, ce sont mes livres. Mais si j’étais le Premier ministre, je créerais une Journée Nationale Joyce Echaquan, car elle a aidé les Québécois à réaliser ce qui se passait. Joyce a ouvert les yeux a beaucoup de nos concitoyens et nous devrions la remercier.

Échos littéraires: Merci beaucoup !

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