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Bahia KIARED

Un honneur de représenter mon pays à travers mon travail

Bahia Kiared est une écrivaine algérienne contemporaine et artiste peintre autodidacte, née en 1961 dans la wilaya de Boumerdès. Elle a grandi à Alger. Après un diplôme de technicienne supérieure en habillement à l’Institut de Bir-Khadem, elle a enseigné le dessin de mode en Algérie pendant près de dix ans. En 2004, elle s’installe au Canada, où elle poursuit des études en communication interculturelle à l’Université de Montréal. Elle a également été correspondante pour la chronique « Lettre du Canada » dans le journal électronique Respublica 2 de 2011 à 2013, et a exposé ses œuvres picturales à Montréal, mettant en valeur le patrimoine algérien, notamment vestimentaire. Kiared publie ses premiers textes en 1983.

Bibliographie

  • Le temps de la douleur (Éditions Barzakh, 2003)
31/08/2024

Bahia KIARED

Un honneur de représenter mon pays à travers mon travail

Bahia Kiared est une écrivaine algérienne contemporaine et artiste peintre autodidacte, née en 1961 dans la wilaya de Boumerdès. Elle a grandi à Alger. Après un diplôme de technicienne supérieure en habillement à l’Institut de Bir-Khadem, elle a enseigné le dessin de mode en Algérie pendant près de dix ans. En 2004, elle s’installe au Canada, où elle poursuit des études en communication interculturelle à l’Université de Montréal. Elle a également été correspondante pour la chronique « Lettre du Canada » dans le journal électronique Respublica 2 de 2011 à 2013, et a exposé ses œuvres picturales à Montréal, mettant en valeur le patrimoine algérien, notamment vestimentaire. Kiared publie ses premiers textes en 1983.

Bibliographie

  • Le temps de la douleur (Éditions Barzakh, 2003)

Bahia Kiared est une écrivaine algérienne contemporaine et artiste peintre autodidacte, née en 1961 dans la wilaya de Boumerdès. Elle a grandi à Alger. Après un diplôme de technicienne supérieure en habillement à l’Institut de Bir-Khadem, elle a enseigné le dessin de mode en Algérie pendant près de dix ans. En 2004, elle s’installe au Canada, où elle poursuit des études en communication interculturelle à l’Université de Montréal. Elle a également été correspondante pour la chronique « Lettre du Canada » dans le journal électronique Respublica 2 de 2011 à 2013, et a exposé ses œuvres picturales à Montréal, mettant en valeur le patrimoine algérien, notamment vestimentaire. Kiared publie ses premiers textes en 1983.

Bibliographie

  • Le temps de la douleur (Éditions Barzakh, 2003)
31/08/2024

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Transcription de l'épisode

De 1914 à 1918, près de 800 000 étrangers sont venus en France pour combattre, mais aussi pour travailler. La grande majorité étaient des soldats : ils étaient près de 400 000 venus directement d’Afrique du Nord. Parler de cette époque est un devoir de mémoire : C’est un pan entier de notre histoire que Bahia Kiared a décidé de raconter dans son premier roman

Échos littéraires: « Le temps de la douleur » est un roman historique qui raconte le calvaire des Algériens durant la Première Guerre mondiale. Comment vous est venue l’idée d’écrire ce roman ?

Bahia Kiared: Le choix du sujet pour l’écriture d’un premier roman a été pour moi assez complexe. Je ne voulais pas fouler des sentiers battus, mais plutôt tracer un nouveau chemin pour y laisser ma propre empreinte. Je désirais également que mon roman soit un texte utile, que le lecteur ait ce sentiment d’apprendre des choses en le lisant, et pas seulement s’imprégner d’émotions. Alors que j’étais en période de réflexion, je suis tombée par hasard sur l’article d’un journal datant de 1925, qui parlait de ces soldats indigènes utilisés sur le front français comme chair à canon pendant la Guerre (c’est ainsi qu’on l’appelait avant l’arrivée d’une deuxième guerre mondiale). J’ai donc choisi mon sujet à cet instant précis dans le but de dénoncer cette atrocité, avant même de terminer la lecture de l’article en question,

Échos littéraires: Ce roman est important, car il évoque la dignité, celle de ces « indigènes » qui ont un cœur, une vie, un visage. Avons-nous réellement pansé nos blessures, celles de nos pères, grands-pères, qui sont morts durant cette guerre ?

Bahia Kiared: Toutes les guerres laissent des traces et marquent des peuples et des générations entières, c’est juste qu’on n’y prête pas assez attention. En outre, si on admet un jour avoir pansé nos blessures, il est important de souligner que les traumatismes restent, nos gènes se souviennent et continuent de nous le rappeler. Ces lésions que nous pensons être en mesure de faire cicatriser nous sont transmises par les anciennes générations, et il est nécessaire d’en parler et de les partager, afin de nous aider à en guérir et à faire la paix avec notre propre histoire. Par ailleurs, c’est aussi une forme de reconnaissance à nos pères et mères, qui se sont sacrifiés pour nous, et pour le futur de la nation.

Échos littéraires: Vous avez sans doute effectué un travail d’orfèvre notamment dans la recherche, le contexte de l’époque, avez-vous eu de la difficulté pour trouver la matière nécessaire ?

Bahia Kiared: La difficulté réside surtout dans l’ancienneté du sujet. J’ai effectivement eu de la peine à récolter des données historiques fiables. Ce qui a été rapporté du conflit, que ce soit pendant ou après la guerre, incriminait rarement le gouvernement colonial de l’époque vis a vis des indigènes, d’où la nécessité pour moi de lire tous les historiens qui avaient écrit sur le sujet, et ce, pour arriver a me faire une idée globale de ce qui s’était réellement passé durant les quatre années de guerre et de souffrance. S’ajoutait à cela la situation socio-économique de l’Algérie et de la difficulté qu’a eu le peuple algérien à survivre durant cette dure période. Il existe aussi d’autres aspects de la vie de tous les jours de cette époque lointaine, qui devaient être transmis le plus fidèlement possible. J’ai beaucoup travaillé avec plusieurs journaux de l’époque, et lu des centaines de témoignages d’anciens soldats, mais aussi des civils. Ce fut des années de recherche et de sélection de données historiques.

Échos littéraires: Vous vivez à Montréal depuis un moment (20 ans). Le Québec, ou se trouve une importante communauté algérienne. Comment trouvez-vous l’activité culturelle de nos compatriotes. Pensez-vous qu’il y a de bonnes choses qui se font côté littérature ?

Bahia Kiared: Je trouve que le salon du livre de la diaspora du Québec, organisé par le professeur Brahim Benyoucef, est la plus belle initiative littéraire qui a été faite jusqu’à présent par un de nos compatriotes.

Échos littéraires: Êtes-vous actuellement sur un projet et pourriez-vous nous en parler ?

Bahia Kiared: Actuellement, je travaille sur l’écriture d’un roman qui tente de mettre en lumière la vie et le combat des maquisardes algériennes durant la guerre de libération nationale.

J’ai également été sollicitée dernièrement pour participer en tant qu’autrice et artiste peintre au prochain Salon du livre Arabo-Canadien, prévue pour le mois d’avril 2025, et qui se tiendra à Mississauga. Le Salon prévoit d’honorer l’Algérie le jour de son ouverture. Je prépare pour l’occasion une exposition de peinture qui aura pour thème le patrimoine Algérien. C’est toujours un honneur et une joie de pouvoir représenter mon pays par le biais de mon travail et de mes réalisations artistiques.

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