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Salah El Khalfa Beddiari

Ce qui reste à la surface n’est pas toujours le meilleur.

Salah El Khalfa Beddiari est né le 10 mai 1958 à Sedrata en Algérie. C’est un écrivain, poète et essayiste d’origine algérienne installé à Montréal depuis 1995. Avant son immigration, il a travaillé comme professeur de sciences physiques et de chimie en Algérie. Très impliqué dans la vie culturelle, il a notamment fondé l’association culturelle Numidia à Annaba, animant un ciné-club et participant à des événements culturels. Arrivé au Québec en 1995, il a fondé plusieurs initiatives culturelles importantes, dont le Centre canadien d’échange linguistique, les Journées du livre de la diaspora arabe et berbère (JLD), la maison d’édition Beroaf, ainsi que l’association des auteurs de la diaspora arabe et berbère (ADAB). Il est aussi membre actif de plusieurs jurys littéraires au Canada et a contribué à la promotion de la littérature migrante à Montréal. Sa poésie et son écriture explorent des thèmes tels que l’exil, la quête identitaire, la mémoire, la condition humaine, la lutte contre le racisme, la pauvreté et la dignité humaine. Son style mêle vers, prose et aphorismes, avec un engagement marqué pour les causes sociales et culturelles.

Bibliographie

  • La mémoire du soleil, Montréal, L’Hexagone, 2000
  • Chant d’amour pour l’été, Montréal, L’Hexagone, 2001
  • Écrire contre le racisme, Montréal, Les 400 coups, collectif, 2002
  • 100 mots d’amour et de lumière, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • Le Joueur, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • Adel le Sémite ou L’éclipse du printemps, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • L’insaisissable Être où, La quête de l’Autre, Montréal, Éditions Beroaf, 2014
  • Titres et sentences, Montréal, Éditions Beroaf, 2014
  • Adel l’apprenti migrateur, Montréal, Mémoire d’encrier, 2017
  • Pensées éparses ou le fracas de la pensée, Montréal, Éditions Beroaf, 2024
12/04/2025

Salah El Khalfa Beddiari

Ce qui reste à la surface n’est pas toujours le meilleur.

Salah El Khalfa Beddiari est né le 10 mai 1958 à Sedrata en Algérie. C’est un écrivain, poète et essayiste d’origine algérienne installé à Montréal depuis 1995. Avant son immigration, il a travaillé comme professeur de sciences physiques et de chimie en Algérie. Très impliqué dans la vie culturelle, il a notamment fondé l’association culturelle Numidia à Annaba, animant un ciné-club et participant à des événements culturels. Arrivé au Québec en 1995, il a fondé plusieurs initiatives culturelles importantes, dont le Centre canadien d’échange linguistique, les Journées du livre de la diaspora arabe et berbère (JLD), la maison d’édition Beroaf, ainsi que l’association des auteurs de la diaspora arabe et berbère (ADAB). Il est aussi membre actif de plusieurs jurys littéraires au Canada et a contribué à la promotion de la littérature migrante à Montréal. Sa poésie et son écriture explorent des thèmes tels que l’exil, la quête identitaire, la mémoire, la condition humaine, la lutte contre le racisme, la pauvreté et la dignité humaine. Son style mêle vers, prose et aphorismes, avec un engagement marqué pour les causes sociales et culturelles.

Bibliographie

  • La mémoire du soleil, Montréal, L’Hexagone, 2000
  • Chant d’amour pour l’été, Montréal, L’Hexagone, 2001
  • Écrire contre le racisme, Montréal, Les 400 coups, collectif, 2002
  • 100 mots d’amour et de lumière, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • Le Joueur, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • Adel le Sémite ou L’éclipse du printemps, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • L’insaisissable Être où, La quête de l’Autre, Montréal, Éditions Beroaf, 2014
  • Titres et sentences, Montréal, Éditions Beroaf, 2014
  • Adel l’apprenti migrateur, Montréal, Mémoire d’encrier, 2017
  • Pensées éparses ou le fracas de la pensée, Montréal, Éditions Beroaf, 2024

Salah El Khalfa Beddiari est né le 10 mai 1958 à Sedrata en Algérie. C’est un écrivain, poète et essayiste d’origine algérienne installé à Montréal depuis 1995. Avant son immigration, il a travaillé comme professeur de sciences physiques et de chimie en Algérie. Très impliqué dans la vie culturelle, il a notamment fondé l’association culturelle Numidia à Annaba, animant un ciné-club et participant à des événements culturels.

Arrivé au Québec en 1995, il a fondé plusieurs initiatives culturelles importantes, dont le Centre canadien d’échange linguistique, les Journées du livre de la diaspora arabe et berbère (JLD), la maison d’édition Beroaf, ainsi que l’association des auteurs de la diaspora arabe et berbère (ADAB). Il est aussi membre actif de plusieurs jurys littéraires au Canada et a contribué à la promotion de la littérature migrante à Montréal.

Sa poésie et son écriture explorent des thèmes tels que l’exil, la quête identitaire, la mémoire, la condition humaine, la lutte contre le racisme, la pauvreté et la dignité humaine. Son style mêle vers, prose et aphorismes, avec un engagement marqué pour les causes sociales et culturelles.

Bibliographie

  • La mémoire du soleil, Montréal, L’Hexagone, 2000
  • Chant d’amour pour l’été, Montréal, L’Hexagone, 2001
  • Écrire contre le racisme, Montréal, Les 400 coups, collectif, 2002
  • 100 mots d’amour et de lumière, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • Le Joueur, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • Adel le Sémite ou L’éclipse du printemps, Montréal, Éditions Beroaf, 2013
  • L’insaisissable Être où, La quête de l’Autre, Montréal, Éditions Beroaf, 2014
  • Titres et sentences, Montréal, Éditions Beroaf, 2014
  • Adel l’apprenti migrateur, Montréal, Mémoire d’encrier, 2017
  • Pensées éparses ou le fracas de la pensée, Montréal, Éditions Beroaf, 2024
12/04/2025

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Transcription de l'épisode

Notre invité de ce samedi est une personne riche par sa plume, son cœur et sa mémoire. C’est un personnage très actif de la littérature au Québec et au Canada. C’est le fondateur de la maison d’édition Beroaf. Il a aussi été chroniqueur littéraire pour le Huffington Post Québec, comme, il a fondé l’ADAB (association des auteurs de la diaspora au Québec et au Canada) et les JLD (Journées du livre des auteurs de la diaspora arabe et berbère).

Échos littéraires : voulait s’entretenir avec ce grand monsieur de la littérature pour parler de son livre, plus que jamais ancrée dans l’histoire de l’Algérie, en particulier les périodes de colonisation, de guerre d’indépendance et de l’après-indépendance.

Échos Littéraires, Salah El Khalfa bonjour, merci d’avoir accepté notre invitation. Vous avez commencé à écrire de la poésie en exil, vers 1994 ou 1995, alors que vous étiez aux États-Unis. Quel a été l’élément déclencheur pour commencer une telle aventure littéraire ?

Salah El Khalfa Beddiari : Mon parcours d’auteur est un peu particulier et singulier, car je n’ai jamais cherché à écrire ni à publier quoi que ce soit. Il faut dire que c’est la littérature qui est venue à moi. C’est le hasard des choses et des événements qui a décidé que je me mette à écrire. La littérature s’est imposée à moi quand j’ai quitté mon pays à l’âge de 37 ans et atterri, seul, dans un pays étranger. La guerre civile m’a obligé à chercher un endroit sûr où mes enfants peuvent vivre et s’épanouir sans risquer leur vie. J’ai fui mon pays. Je ne me sentais pas en sécurité chez moi ni dans mon travail. C’est à Washington, D.C., en 1994, dans un café à Adams Morgan où je me retrouvais seul après le travail, qu’il y eut l’irruption de l’écriture. Elle ne s’est jamais arrêtée depuis. À Washington D.C., je travaillais de 9:00 à 16:00 dans un petit restaurant non loin de la Maison-Blanche. Après 16 h, j’avais tout le temps devant moi avant d’aller dormir. Que faire dans une ville où vous ne connaissez personne et dont la langue courante vous empêche d’interagir avec ses habitants ? Le manque et la distance me pesaient, car j’ai laissé ma famille derrière moi en Algérie. J’écrivais des lettres à ma famille, mais ces lettres étaient interminables. J’écrivais sur les petites serviettes du café. À la fin de la journée, c’est une énorme pile de serviettes que je remettais dans mes poches avant de rentrer dormir. C’est ainsi qu’a commencé mon aventure avec l’écriture.

Échos littéraires : Nous parlons ce matin de : La mémoire du soleil – Le livre plonge dans les profondeurs de la mémoire collective, cherchant à comprendre comment le passé façonne le présent et influence l’identité individuelle et nationale. Sommes-nous plus que jamais condamné à revivre notre passé, si nous ne l’avons tant protégé ?

Salah El Khalfa Beddiari :C’est un recueil très exigeant qui m’a pris beaucoup de temps à écrire puis à publier. Ce sont 3 à 4 ans de réflexions sur le thème de l’appartenance (Toutes les appartenances : idéologique, philosophique, politique, religieuse, nationale, ethnique…) et de l’engagement. Ces notions étaient théoriques dans mon esprit quand j’étais dans mon pays natal, dans ma ville, dans ma famille, enfin quand j’étais chez moi, mais voilà des questions qui se posent à moi d’une manière tout à fait différente, plutôt qui s’imposent à moi dans une formule inédite et surtout pratique. Je suis en train de les vivre ces notions-là. Je suis un étranger à présent, un exilé et un réfugié. C’est donc, le poids de cette nouvelle situation et son corollaire existentiel qui a mené à l’écriture de « La mémoire du soleil. ». Ce sont pêle-mêle jetés aux quatre vents, des souvenirs, des lumières, des saisons, des traversées, des arrivées et des départs, des engagements et des désengagements, des enchantements et des désenchantements, des amours et des peines d’amour, des enfants et des manques terribles envers ces enfants…

Échos littéraires : Vous abordez les thèmes de l’héritage culturel, de la transmission de la mémoire et de la manière dont les événements historiques marquent les générations. Comment vous voyez cette transmission justement, se fait-elle dans les règles de l’art ? Que devons-nous faire de plus ?

Salah El Khalfa Beddiari : La transmission, je ne sais pas vraiment comment elle se fait de génération en génération, il me semble qu’il existe une sorte de moisson sélective, comme on dit une mémoire sélective, ou une décantation aléatoire du magma culturel ambiant. Il y a des mémoires qui restent vives sur plusieurs siècles et d’autres qui s’éteignent au bout de quelques générations. Dans tous les cas, ce qui reste à la surface n’est pas toujours le meilleur. « Le creux flotte et le plein, rarement qu’il se maintient à la tangente, il coule parfois. » Ce sera ma petite réflexion sur la transmission.

Échos littéraires : Les journées du livre de la diaspora arabe et berbère de Montréal sont nées pour parler et montrer la richesse et la grande diversité de parcours et d’appartenances, des auteurs issus des diasporas arabes et berbères du Québec et du Canada. Êtes-vous satisfait des avancées qui ont été faites jusqu’ici ?

Salah El Khalfa Beddiari : Les JLD sont une extraordinaire expérience littéraire. Réunir une centaine d’auteurs(e)s, d’origine arabe et berbère, à Montréal, chaque année, est une sacrée performance. Le public était là, curieux de découvrir des écrivains et des écrivaines qui viennent comme lui de différents pays arabes allant du Maroc jusqu’en Irak. Oui, je dirais que je suis pas mal fier de cette réalisation. Maintenant, je laisse la relève reprendre le flambeau comme on dit. J’espère que cela va continuer à rayonner pour le bénéfice de tous et toutes.

Échos littéraires : Merci beaucoup Salah

Salah El Khalfa Beddiari : C’est un plaisir !

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