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Mélanie Loisel

C’est désespérant de voir tant d’inégalités et de répression.

Mélanie Loisel est originaire de Fermont, petit village sur la Côte-Nord du Québec. L’appel des grands espaces ne tarde pas à se faire entendre, puisqu’elle décide d’étancher très tôt cette soif d’explorer le monde. À l’âge de 17 ans, elle quitte le majestueux Nord du Québec pour s’installer à Montréal et étudier le journalisme et la politique internationale. Un choix qui lui permet vite de parcourir de nombreux pays et continents et du coup de réaliser une variété de reportages diffusés principalement à Radio-Canada et publiés dans divers journaux et magazines. À l’âge de 25 ans, elle s’installe pendant un an en Tunisie, où elle ressent les contraintes de la dictature et l’absence de liberté de presse et de parole, ce qui attise son désir de justice, d’équité et de liberté. Son credo est noble : Faire entendre la voix des sans-voix. Elle s’investit alors pour parler des droits de la personne, de la paix mondiale, du devoir de mémoire et surtout du bien- vivre ensemble. En 2014, elle revient au pays et décide de redonner aux lecteurs ce qu’elle a glané tout au long de sa quête : créer trois œuvres littéraires en trois ans. Qu’ils soient Survivants de la Shoah, jeune artiste innue, réfugiés, immigrants, prisonnier Ouïgour, détenu de Guantanamo, survivants Yazidis ou victimes de Daesh, Mélanie est convaincue du devoir de mémoire, qui peut prévenir les erreurs de demain. Un espoir qu’elle a d’ailleurs partagé avec Shirine Ebadi – Prix Nobel de la paix, en octobre 2003.

Bibliographie:

  • Ils ont vécu le siècle, de la Shoah à la Syrie (Éditions de l’Aube, 2017)
  • Ils vivent le siècle
  • La réserve dans ma chair, l’histoire de Marly Fontaine (Éditions Fides)
  • Ma vie en partage de Martin Gray (Éditions de l’Aube)
29/04/2024

Mélanie Loisel

C’est désespérant de voir tant d’inégalités et de répression.

Mélanie Loisel est originaire de Fermont, petit village sur la Côte-Nord du Québec. L’appel des grands espaces ne tarde pas à se faire entendre, puisqu’elle décide d’étancher très tôt cette soif d’explorer le monde. À l’âge de 17 ans, elle quitte le majestueux Nord du Québec pour s’installer à Montréal et étudier le journalisme et la politique internationale. Un choix qui lui permet vite de parcourir de nombreux pays et continents et du coup de réaliser une variété de reportages diffusés principalement à Radio-Canada et publiés dans divers journaux et magazines. À l’âge de 25 ans, elle s’installe pendant un an en Tunisie, où elle ressent les contraintes de la dictature et l’absence de liberté de presse et de parole, ce qui attise son désir de justice, d’équité et de liberté. Son credo est noble : Faire entendre la voix des sans-voix. Elle s’investit alors pour parler des droits de la personne, de la paix mondiale, du devoir de mémoire et surtout du bien- vivre ensemble. En 2014, elle revient au pays et décide de redonner aux lecteurs ce qu’elle a glané tout au long de sa quête : créer trois œuvres littéraires en trois ans. Qu’ils soient Survivants de la Shoah, jeune artiste innue, réfugiés, immigrants, prisonnier Ouïgour, détenu de Guantanamo, survivants Yazidis ou victimes de Daesh, Mélanie est convaincue du devoir de mémoire, qui peut prévenir les erreurs de demain. Un espoir qu’elle a d’ailleurs partagé avec Shirine Ebadi – Prix Nobel de la paix, en octobre 2003.

Bibliographie:

  • Ils ont vécu le siècle, de la Shoah à la Syrie (Éditions de l’Aube, 2017)
  • Ils vivent le siècle
  • La réserve dans ma chair, l’histoire de Marly Fontaine (Éditions Fides)
  • Ma vie en partage de Martin Gray (Éditions de l’Aube)

Mélanie Loisel est originaire de Fermont, petit village sur la Côte-Nord du Québec. L’appel des grands espaces ne tarde pas à se faire entendre, puisqu’elle décide d’étancher très tôt cette soif d’explorer le monde.

À l’âge de 17 ans, elle quitte le majestueux Nord du Québec pour s’installer à Montréal et étudier le journalisme et la politique internationale. Un choix qui lui permet vite de parcourir de nombreux pays et continents et du coup de réaliser une variété de reportages diffusés principalement à Radio-Canada et publiés dans divers journaux et magazines.

À l’âge de 25 ans, elle s’installe pendant un an en Tunisie, où elle ressent les contraintes de la dictature et l’absence de liberté de presse et de parole, ce qui attise son désir de justice, d’équité et de liberté.

Son credo est noble : Faire entendre la voix des sans-voix. Elle s’investit alors pour parler des droits de la personne, de la paix mondiale, du devoir de mémoire et surtout du bien- vivre ensemble. En 2014, elle revient au pays et décide de redonner aux lecteurs ce qu’elle a glané tout au long de sa quête : créer trois œuvres littéraires en trois ans.

Qu’ils soient Survivants de la Shoah, jeune artiste innue, réfugiés, immigrants, prisonnier Ouïgour, détenu de Guantanamo, survivants Yazidis ou victimes de Daesh, Mélanie est convaincue du devoir de mémoire, qui peut prévenir les erreurs de demain. Un espoir qu’elle a d’ailleurs partagé avec Shirine Ebadi – Prix Nobel de la paix, en octobre 2003.

Bibliographie:

  • Ils ont vécu le siècle, de la Shoah à la Syrie (Éditions de l’Aube, 2017)
  • Ils vivent le siècle
  • La réserve dans ma chair, l’histoire de Marly Fontaine (Éditions Fides)
  • Ma vie en partage de Martin Gray (Éditions de l’Aube)
29/04/2024

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Transcription de l'épisode

Échos littéraires à le plaisir d’accueillir une écrivaine qui fait l’actualité cette semaine. C’est avec beaucoup de fierté que nous ouvrons nos lignes et nos pages à Mélanie Loisel.

En plus d’être brillante, Mélanie Loisel est auteure et conférencière, journaliste et spécialiste en relation internationales. Elle a plusieurs cordes à son arc, car elle est aussi spécialiste de l’engagement et des relations avec les communautés et elle vient de sortir un magnifique livre intitulé : « Ils vivent le siècle : des hash tags aux révolutions » aux éditions de l’Aube en France.

Échos littéraires: Mélanie Bonjour. Vous vous apprêtez à faire le lancement de votre dernier ouvrage : ‘’Ils vivent le siècle : Des Hashtags aux révolutions’’, le mercredi 1er mai à la librairie Raffin sur la rue St Hubert. Vous avez réalisé une trentaine d’entretiens, qui vont du mouvement #MeToo à l’Ukraine en passant par la révolution au Liban, vous, nous suggérez de tirer les leçons du passé, est ce que l’humanité est condamnée à vivre un éternel recommencement ?

Mélanie Loisel:  Bonjour Djaffar, j’aimerais vous dire que non, que ça ira mieux ces prochaines années, ces prochaines décennies, et qu’on finira par apprendre de nos erreurs. Mais vue l’état du monde, difficile de ne pas se poser question, et de croire, en effet, que l’humanité serait condamnée à vivre un éternel recommencement. Or, je refuse de vous répondre oui, et de vous dire que nous sommes impuissamment condamnés à continuer à s’entretuer, à s’exploiter, ou à abuser les uns des autres. Il est vrai que depuis la nuit des temps qu’il y a des guerres, des luttes de territoires, mais il y a eu aussi des combats de tous les temps pour améliorer les conditions de vie des hommes, et des femmes dans le monde. Il y a eu des révolutions qui donnent espoir, et ce sont ces mouvements qui rappellent qu’il est toujours possible de se soulever, se mobiliser, et de résister pour améliorer notre propre sort.

Échos littéraires : Vous êtes aussi journaliste, vous avez parcouru le monde, en étant, souvent au cœur de plusieurs conflits : la question coule de source – comment va le monde ?

Le monde est malade par les temps, qui courent. Une poignée d’hommes, pour la plupart part, dirigent nos économiques, mènent des guerres sanglantes, ou tiennent leurs populations dans la pauvreté. Tout cela crée un joyeux chaos. C’est désespérant de voir tant d’inégalités, de répression, d’exploitation, de violations des droits humains, mais en même temps, il y a eu des mobilisations qui ont été très inspirantes dans bien des pays du monde ces dernières années. On pense au mouvement des femmes en Iran, des soulèvements à Hong Kong, au Myanmar, au Liban, et dans certains pays de l’Amérique latine. Ces mouvements n’ont peut-être pas abouti pour le moment aux résultats escomptés pour faire tomber des régimes dictatoriaux et autocratiques, mais ils sont en marche, et je crois, comme bien des défenseurs des droits humains, que ces populations refuseront de faire marche arrière. Alors il y a de quoi espérer à un monde un peu meilleur, malgré ces temps de grande noirceur.

Échos littéraires : La Syrie, l’Irak, le Yémen, l’Ukraine, les conflits ne s’estompent pas, bien au contraire. Comment garder un espoir, après avoir lu toutes vos entrevues, est ce qu’on cultive, tout de même, un espoir en de meilleurs lendemains ?

Mélanie Loisel : Nous n’avons pas le choix de garder espoir. D’ailleurs, tous ceux et celles que j’ai interviewés me disent qu’ils gardent espoir parce qu’ils ne trouveraient pas de raisons à se battre, et à mettre leur vie en jeu dans tous ces pays en conflit. S’ils n’avaient pas cet espoir de vivre en paix, d’avoir plus de liberté, de justice, d’égalité, ils ne trouveraient aucun sens à leur engagement, et à leur vie. Et puis, comme ils me l’ont si bien dit, si ce n’est pas nous qui nous nous mobilisons pour faire changer les choses, qui le fera ? Personne. Le pouvoir, nous l’avons à conditions que nous croyions et gardons cet espoir que les meilleurs jours sont devant nous.

Échos littéraires : Vous avez interviewé beaucoup de personnalités. Comment vous choisissez vos invités et comment on reste sereine avec des récits, bien souvent très poignants ?

Mélanie Loisel : Dans mon premier livre « Ils ont vécu le siècle, de la Shoah à la Syrie » (l’Aube en 2015), de même que dans mon tout nouveau livre  »Ils vivent le siècle, des hashtags aux révolutions » (L’Aube 2024), j’ai toujours cherché à donner la parole à ceux qui sont au cœur des grands événements historiques, ceux qui étaient aux premières loges des crises, qui ont mené les mouvements révolutionnaires, ou instauré de grands changements. Dans ce dernier livre, je voulais mettre la lumière sur ceux et celles qui sont sur le terrain, que ce soient des activistes, des humanitaires, des lanceurs d’alerte, et qui sont en train de faire une grande différence dans leurs pays respectifs, ou même à travers le monde. J’ai tenu aussi à donner la parole à des survivants de certains conflits pour nous faire comprendre les conséquences des conflits sur les populations civiles, sur les êtres humains, et pour démontrer l’urgence d’agir. Les témoignages des survivants comme ceux des femmes Yazidies prises en esclavage par ISIS, ou celui de l’Ouighour prisonnière en Chine ou de la jeune femme rohingya qui est une apatride, et qui a fait l’un des pires voyages en mer, me bouleversent encore. Je crois que nous ne pouvons pas rester indifférents à leurs récits, et si ces récits peuvent nous aider à s’intéresser au sort du monde, ce sera déjà un premier pas, et ça donne un sens à ma mission de donner la voix à des sans-voix.

Échos littéraires: On viendra bien nombreux à ton lancement, merci encore Mélanie.

Mélanie Loisel : Je t’en prie !

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