La culture québécoise traverse une crise profonde, et ce n’est nullement une nouveauté. En 2007, les intellectuels Gérard Bouchard et Alain Roy avaient interrogé 141 figures issues de divers milieux : « Estimez-vous que la culture au Québec et dans les sociétés occidentales est en crise ? Résultat : 29 % ont formulé une évaluation positive, tandis que 51,5 % jugeaient la situation négative. À l’époque, cette crise était principalement une crise de sens. On parlait d’une perte de repères, d’un appauvrissement des référents, d’un manque d’ancrage anthropologique et d’une faillite du jugement moral et intellectuel.