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Mustapha Chelfi

La communauté a besoin de plus de coordination !

Qui ne connaît pas Mustapha Chelfi ? C’est incontestablement, une des plus belles plumes de la presse nationale. Notre invité a déjà travaillé à Algérie Actualité. Il a dû quitter le pays dans les années 90 pour venir s’installer au Canada. À la faveur d’un séjour à Alger en 2007 et 2008, il a brillamment écrit des chroniques pour un journal qui allait paraître. Finalement, c’est la matière première, d’un livre qui paraîtra sous le titre de « Le journal d’un galérien ». Durant de longues années, il a livré le cher journal Alfa, à -35 degrés. Mustapha Chelfi a sorti récemment un beau roman, sous le titre : Djebels. Un livre qui nous plonge au cœur de la guerre de Libération nationale, à Miliana plus exactement, à travers le personnage de Benyoucef. Au pied du Zaccar, Les combats font rage, en ce début de guerre de libération. Ce formidable roman se croque, à la manière d’Isabelle Eberhardt, avec des scènes de vie à Miliana, que la guerre embrase aux premières heures de la Révolution de 1954. Trois communautés, musulmane, juive et chrétienne, y cohabitent et s’affrontent dans une fausse tranquillité qui présage les brisures futures.  
26/07/2025

Mustapha Chelfi

La communauté a besoin de plus de coordination !

Qui ne connaît pas Mustapha Chelfi ? C’est incontestablement, une des plus belles plumes de la presse nationale. Notre invité a déjà travaillé à Algérie Actualité. Il a dû quitter le pays dans les années 90 pour venir s’installer au Canada. À la faveur d’un séjour à Alger en 2007 et 2008, il a brillamment écrit des chroniques pour un journal qui allait paraître. Finalement, c’est la matière première, d’un livre qui paraîtra sous le titre de « Le journal d’un galérien ». Durant de longues années, il a livré le cher journal Alfa, à -35 degrés. Mustapha Chelfi a sorti récemment un beau roman, sous le titre : Djebels. Un livre qui nous plonge au cœur de la guerre de Libération nationale, à Miliana plus exactement, à travers le personnage de Benyoucef. Au pied du Zaccar, Les combats font rage, en ce début de guerre de libération. Ce formidable roman se croque, à la manière d’Isabelle Eberhardt, avec des scènes de vie à Miliana, que la guerre embrase aux premières heures de la Révolution de 1954. Trois communautés, musulmane, juive et chrétienne, y cohabitent et s’affrontent dans une fausse tranquillité qui présage les brisures futures.  

Qui ne connaît pas Mustapha Chelfi ?

C’est incontestablement, une des plus belles plumes de la presse nationale. Notre invité a déjà travaillé à Algérie Actualité. Il a dû quitter le pays dans les années 90 pour venir s’installer au Canada. À la faveur d’un séjour à Alger en 2007 et 2008, il a brillamment écrit des chroniques pour un journal qui allait paraître.

Finalement, c’est la matière première, d’un livre qui paraîtra sous le titre de « Le journal d’un galérien ». Durant de longues années, il a livré le cher journal Alfa, à -35 degrés. Mustapha Chelfi a sorti récemment un beau roman, sous le titre : Djebels. Un livre qui nous plonge au cœur de la guerre de Libération nationale, à Miliana plus exactement, à travers le personnage de Benyoucef. Au pied du Zaccar, Les combats font rage, en ce début de guerre de libération.

Ce formidable roman se croque, à la manière d’Isabelle Eberhardt, avec des scènes de vie à Miliana, que la guerre embrase aux premières heures de la Révolution de 1954. Trois communautés, musulmane, juive et chrétienne, y cohabitent et s’affrontent dans une fausse tranquillité qui présage les brisures futures.

 

26/07/2025

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Transcription de l'épisode

Échos littéraires : Mustapha Chelfi, Bonjour, merci d’avoir accepté notre invitation. Après le Journal d’un galérien, vous nous offrez Djebels, une belle évocation de votre enfance à Miliana. Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Mustapha Chelfi : J’ai écrit « Djebels », parce que  » Le Journal d’un galérien » m’avait laissé sur ma faim. En effet, ce recueil de nouvelles a été écrit dans l’urgence et la précipitation. Le produit des ventes du « Le journal d’un galérien  » devait servir à renflouer le journal « Alfa » en sous-financement structurel. C’était aussi l’objectif du « Le Couscous des Amériques » dont l’intégralité de la vente des billets était reversée au profit du journal. Après que  » Alfa » eût cessé de paraître suite à des ennuis de santé, j’ai décidé de reprendre l’écriture du  » Le journal d’un galérien » pour en faire un roman avec une histoire, une structure et des chapitres. Bien qu’il s’agisse d’une resucée, « Djebels » n’est pas une copie du  » Le journal d’un galérien ». J’y ai introduit de nouvelles parties de différents personnages et, surtout une trame. Le résultat est qu’il parvient au résultat que je recherchais qui était de donner du sens et de la cohésion a des souvenirs d’enfant.

Échos littéraires : Vous dites que « Djebels » n’est pas un livre d’histoire et que la fiction y est partout présente. Cependant, le roman est construit sur des réalités incontestables : la guerre d’Algérie a bien eu lieu, Benyoucef, l’oncle Tchichipa, le neveu, ont bel et bien existé. C’était important pour vous d’inclure ces personnages dans le roman ?

Mustapha Chelfi : « Djebels » est un mix entre fiction et réalité : Benyoucef, Tchitchipa, Kheira, d’autres ont bel et bien existé. Ils ont vécu la guerre d’Algérie à Miliana, au pied du Zaccar, théâtre de continuels affrontements entre le FLN et l’armée française. Pour les besoins du roman, j’ai introduit des éléments de fiction à côté d’événements bien réels : le rakb, la fête des Cerises, le mausolée de Sidi Ahmed Benyoucef. Enfin, j’ai essayé, dans la mesure du possible, de ne pas verser dans le piège du récit en noir et blanc. Ceux qui l’ont vécu se rappellent les personnages attachants dans les trois communautés qui composaient la population d’alors, musulmane, chrétienne et juive. La guerre d’Algérie, pourtant, a marqué un summum dans la barbarie. Mais, çà et là, des hommes et des femmes ont essayé de se démarquer. C’est dans cette optique que des personnages comme Benyoucef, Carnot, Sarah, Tchitchipa ont eu leur rôle à jouer.

Échos littéraires : J’ai beaucoup aimé lorsque vous dites que la mémoire est consubstantielle à l’homme. Il n’y a pas d’humanité sans mémoire. Justement, dans « Djebels», vous évoquiez clairement l’injustice faite aux Algériens par petites touches, en faisant porter la charge de la preuve par des personnages simples, mais déterminés. En ces temps de froid entre Alger et Paris, pensez-vous que nous pouvons entrevoir l’avenir avec lucidité ?

Mustapha Chelfi : La mémoire sert de boussole et nous aide à ne pas perdre le nord. Plus la mémoire est longue, plus l’ancre est solide. En toute circonstance, elle empêche l’homme de dériver. L’homme est le produit de son histoire mais aussi de la terre qui l’a vu naître. Entre l’Algérie et la France, il y a une histoire qui n’est pas encore soldée. Des années après l’indépendance de l’Algérie, les blessures restent ouvertes, certains suppurent. L’importance de la communauté algérienne établie en France ajouté à la complexité du problème et devient le prétexte pour lequel différentes droites de l’Hexagone pour durcir le temps. La proximité de l’élection présidentielle française de 2027 permettra aux partis qui se sont déjà distingués à ce sujet de renchérir. Il ne faut donc pas s’attendre, dans l’immédiat, à une amélioration sur cette question et d’autres vraisemblablement.

Échos littéraires : Pour finir, vous dites que Miliana est une ville qui enseigne la patience, la modestie et l’humilité. Vous êtes un acteur important de l’immigration algérienne au Canada, vous avez traversé moult épreuves ici à Montréal. Comment vous voyez les nouveaux arrivants ? Pensez-vous que le flambeau a été bien transmis des premiers arrivants à ces nouveaux arrivants ?

Mustapha Chelfi : « Alfa » à la place qui était la sienne, a essayé d’être au rendez-vous de ses lecteurs. La communauté algérienne est parvenue à atteindre le chiffre de 100 000. De nouveaux arrivants se sont ajoutés aux plus anciens. Des générations différentes se côtoient dans une province -le Québec- et un pays – le Canada-différents. Bien que des initiatives aient été lancées en direction de la communauté, mais le manque de coordination ne leur a pas permis d’aboutir comme il aurait été souhaité qu’elles le soient. C’est-là que le bât blesse.

Échos littéraires : Merci pour ce magnifique roman et ces souvenirs si vivants.

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