parolesenlumieres.com

Podcasts

Malek Ouary

Le digne fils d’Ighil-Ali

Malek Ouary est né le 27 janvier 1916 à Ighil Ali, en Kabylie, dans une famille kabyle chrétienne appartenant à la tribu des Aït Abba. Il a fait ses études primaires dans son village puis a poursuivi des études secondaires et supérieures en littérature et philosophie à Alger, dans le système scolaire français colonial, qui l’a éloigné de sa langue maternelle, le kabyle. Après avoir été enseignant en lettres, il est devenu journaliste à Radio-Alger, dans la section kabyle, ensuite secrétaire de rédaction à l’ORTF. Passionné par la culture kabyle et berbère, il s’est consacré à la collecte et à la sauvegarde de la tradition orale kabyle, notamment des poésies, contes et chants rituels Malek Ouary a émigré à Paris pendant la guerre d’indépendance algérienne où il a continué sa carrière journalistique à l’ORTF et a poursuivi son travail d’écrivain. Il est décédé le 21 décembre 2001 à Argelès-Gazost, en France, où il résidait depuis plusieurs années

Bibliographie 

  • Par les chemins d’émigration (reportage précédé du Collier d’épreuves traduit du kabyle), Société Algérienne de Publication, 1955
  • Le grain dans la meule, roman, 1956, réédité par les éditions Bouchène en 2000
  • Le mouton de la fête (conte), publié dans Dialogues n°3, juillet-août 1963.
  • Poèmes et chants de Kabylie, recueil de poèmes kabyles, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1972, réédité par Bouchène en 2002
  • La montagne aux chacals, roman, éditions Garnier, 1981, réédité par Bouchène en 2000
  • La robe kabyle de Baya, éditions Bouchène, 2000
Il avait également commencé à écrire un essai sur son village d’Ighil Ali durant la période d’activité missionnaire des Pères Blancs. Malek Ouary est reconnu pour sa contribution majeure à la littérature algérienne francophone et à la préservation de la culture amazighe, notamment kabyle, à travers son œuvre littéraire et son travail de collecte orale
19/04/2025

Malek Ouary

Le digne fils d’Ighil-Ali

Malek Ouary est né le 27 janvier 1916 à Ighil Ali, en Kabylie, dans une famille kabyle chrétienne appartenant à la tribu des Aït Abba. Il a fait ses études primaires dans son village puis a poursuivi des études secondaires et supérieures en littérature et philosophie à Alger, dans le système scolaire français colonial, qui l’a éloigné de sa langue maternelle, le kabyle. Après avoir été enseignant en lettres, il est devenu journaliste à Radio-Alger, dans la section kabyle, ensuite secrétaire de rédaction à l’ORTF. Passionné par la culture kabyle et berbère, il s’est consacré à la collecte et à la sauvegarde de la tradition orale kabyle, notamment des poésies, contes et chants rituels Malek Ouary a émigré à Paris pendant la guerre d’indépendance algérienne où il a continué sa carrière journalistique à l’ORTF et a poursuivi son travail d’écrivain. Il est décédé le 21 décembre 2001 à Argelès-Gazost, en France, où il résidait depuis plusieurs années

Bibliographie 

  • Par les chemins d’émigration (reportage précédé du Collier d’épreuves traduit du kabyle), Société Algérienne de Publication, 1955
  • Le grain dans la meule, roman, 1956, réédité par les éditions Bouchène en 2000
  • Le mouton de la fête (conte), publié dans Dialogues n°3, juillet-août 1963.
  • Poèmes et chants de Kabylie, recueil de poèmes kabyles, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1972, réédité par Bouchène en 2002
  • La montagne aux chacals, roman, éditions Garnier, 1981, réédité par Bouchène en 2000
  • La robe kabyle de Baya, éditions Bouchène, 2000
Il avait également commencé à écrire un essai sur son village d’Ighil Ali durant la période d’activité missionnaire des Pères Blancs. Malek Ouary est reconnu pour sa contribution majeure à la littérature algérienne francophone et à la préservation de la culture amazighe, notamment kabyle, à travers son œuvre littéraire et son travail de collecte orale

Malek Ouary est né le 27 janvier 1916 à Ighil Ali, en Kabylie, dans une famille kabyle chrétienne appartenant à la tribu des Aït Abba. Il a fait ses études primaires dans son village puis a poursuivi des études secondaires et supérieures en littérature et philosophie à Alger, dans le système scolaire français colonial, qui l’a éloigné de sa langue maternelle, le kabyle. Après avoir été enseignant en lettres, il est devenu journaliste à Radio-Alger, dans la section kabyle, ensuite secrétaire de rédaction à l’ORTF. Passionné par la culture kabyle et berbère, il s’est consacré à la collecte et à la sauvegarde de la tradition orale kabyle, notamment des poésies, contes et chants rituels Malek Ouary a émigré à Paris pendant la guerre d’indépendance algérienne où il a continué sa carrière journalistique à l’ORTF et a poursuivi son travail d’écrivain. Il est décédé le 21 décembre 2001 à Argelès-Gazost, en France, où il résidait depuis plusieurs années

Bibliographie 

  • Par les chemins d’émigration (reportage précédé du Collier d’épreuves traduit du kabyle), Société Algérienne de Publication, 1955
  • Le grain dans la meule, roman, 1956, réédité par les éditions Bouchène en 2000
  • Le mouton de la fête (conte), publié dans Dialogues n°3, juillet-août 1963.
  • Poèmes et chants de Kabylie, recueil de poèmes kabyles, éditions Saint-Germain-des-Prés, 1972, réédité par Bouchène en 2002
  • La montagne aux chacals, roman, éditions Garnier, 1981, réédité par Bouchène en 2000
  • La robe kabyle de Baya, éditions Bouchène, 2000

Il avait également commencé à écrire un essai sur son village d’Ighil Ali durant la période d’activité missionnaire des Pères Blancs.

Malek Ouary est reconnu pour sa contribution majeure à la littérature algérienne francophone et à la préservation de la culture amazighe, notamment kabyle, à travers son œuvre littéraire et son travail de collecte orale

19/04/2025

SOYONS SOCIAUX

Nous sommes une équipe de
professionnels suivez-nous

NEWSLETTER

Abonnez-vous à notre newsletter et soyez parmi les premiers informés de nos actualités

Transcription de l'épisode

En ce samedi 19 avril 2025, je voulais mettre une lumière bien chaleureuse sur un écrivain et journaliste algérien.

Un écrivain dont l’œuvre mérite d’être rééditée et vulgarisée. Je veux parler de Malek Ouary. Originaire d’Ighil Ali (Béjaïa) où il naquit un certain 27 janvier 1916, il décède le 21 décembre 2001 à Argelès-Gazost en France. En fait, ses romans et ses textes font partie de ce qui a été écrit de mieux dans la littérature algérienne d’expression française.

Malek Ouary est plutôt méconnu par les nouvelles générations de lecteurs. Un travail de mémoire a pourtant été fait par l’écrivaine-essayiste Djoher Amhis Ouksel, qui a eu la superbe idée de consacrer un ouvrage au livre « Le grain dans la meule » intitulé « Le prix de l’honneur » paru aux éditions Casbah, en 2007. Ce livre met la lumière sur l’un des titres les plus importants de Malek Ouary qui a vécu discrètement durant toute sa vie et qui n’a pas cherché à écumer les feux des médias.

Après de brillantes études en littérature et en philosophie, il devient journaliste à Radio Alger, dépendant de l’ORTF d’alors. Ses compétences le propulsent vite. Il est nommé secrétaire de la rédaction. Le déclic dans sa vie d’écrivain a eu lieu après la lecture du livre «Chants berbères de Kabylie» de Jean El Mouhouv Amrouche.

À travers Malek Ouary, je voulais évoquer son roman « La montagne aux chacals ». L’histoire est poignante, car elle raconte la vie du sergent Saïd ou Boussaïd, un Kabyle qui revient dans son village d’Aggouni après avoir combattu pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est animé par l’espoir de retrouver sa famille et de ne plus vivre comme un paysan exploité. Cependant, à son arrivée, il découvre un village en ruines, conséquence des événements tragiques du 8 mai 1945 à Sétif et Kherrata.

Dévasté par la perte et la destruction, Saïd rejette avec colère les médailles qu’il avait gagnées, symboles d’une gloire désormais vaine. Il choisit alors de se retirer dans la montagne, parmi les chacals, ses « frères », pour vivre comme une bête sauvage et tenter de retrouver sa dignité d’homme libre berbère (Amazigh). Le roman dépeint ainsi la désillusion et la révolte d’un homme face à la violence de l’histoire et à la perte de son identité.

La production littéraire de Malek Ouary a obtenu la faveur de la critique et du public en 1956 lors de la publication de son premier roman, Le grain dans la meule. Pour continuer son activité de journaliste pendant la guerre d’indépendance, Malek Ouary a émigré à Paris où il a travaillé à l’Ortf.

Malek Ouary a publié une collecte des poèmes kabyles, Poèmes et chants de Kabylie (1974), et son deuxième roman, La montagne aux chacals (1981). Pendant sa retraite, il a terminé son troisième roman, La robe kabyle de Baya (2000) et il avait commencé à écrire un essai sur son village d’Ighil-Ali, durant la période d’activité missionnaire des Pères Blancs.

Il était viscéralement attaché à sa culture, il mentionne d’ailleurs « l’illumination », suscitée en lui par la lecture de Chants berbères de Kabylie (1939) ; ce recueil de Jean Amrouche qui lui fit prendre la décision durable de travailler de toutes ses forces, en utilisant la culture française acquise, à la sauvegarde et à la diffusion de la culture kabyle et berbère.

Son expérience individuelle et la situation socio-historique lui faisaient craindre, comme à Jean Amrouche, la disparition du patrimoine culturel kabyle. Son activité se concentre alors sur la collecte de documents, souvent uniques, comme l’enregistrement des chorales féminines du pays des Aït-Abbas dans les années 1950, la traduction de poèmes et de contes, l’enquête sur la narration littéraire dans la société kabyle.

Son livre « Poèmes et chants berbères de Kabylie » a été publié en 1972. Il s’inscrit dans la même veine que les ouvrages réalisés dans ce sens par Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Said Boulifa, etc. En 1981, parait le deuxième roman de Malek Ouary, intitulé «La montagne aux chacals». «La robe kabyle de Baya», son troisième et dernier roman, ne vit le jour qu’une année avant sa mort, en 2000.

De Malek Ouary, nous retiendrons les romans la Montagne aux chacals (Garnier, 1981), le Grain dans la meule (Bouchene, 2000), la Robe kabyle de Baya (Bouchene, 2000).

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Recevez les nouveaux  épisodes dans votre boîte de réception

0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x